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L’effet passerelle de la vape vers...

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L’effet passerelle de la vape vers le tabac est-il vrai ?

L’effet passerelle de la vape vers le tabac est-il vrai ?

calendrier Publié le 20/08/2024
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Vapoter conduit-il à fumer ? Aujourd’hui, on analyse la théorie de l’effet passerelle, qui utilisée pour parler de la vape qui inciterait les vapoteurs et vapoteuses à se mettre à fumer. C’est parti pour vous résumer différentes analyses sur le sujet !

Qu’est-ce que l’effet passerelle ?

On parle depuis quelques années de ce fameux “effet passerelle“. De quoi s’agit-il au juste ? Cette expression est employée par les médias et certains organismes liés au domaine de la santé pour parler du fait que vapoter conduirait à fumer. Ainsi, la cigarette électronique serait une porte d’entrée vers le tabagisme. On emploie le conditionnel, car comme vous allez le voir, la situation est quelque peu complexe !

En réalité, l’effet passerelle est une expression qui ne date pas d’hier. Ou plus précisément, pas de la naissance de la vape, mais qui est bien antérieur à cela ! Ce terme vient de l’anglais gateway drug effect, popularisé dans les années 80 pour parler d’une théorie qui voudrait qu’en utilisant d’abord une drogue dite “douce“, une personne consommerait par la suite de la drogue dite dure.

Que ce soit clair : chez Nicovip nous sommes profondément anti-drogues. Si la théorie du passage des drogues douces aux drogues dures vous intéresse, nous vous laissons faire vos recherches sur le sujet. Notre but est d’expliquer ce que nous connaissons : la dépendance au tabac et les solutions pour faire son sevrage tabagique. Parmi celles-ci, se trouve la cigarette électronique, dont nous sommes des spécialistes. Mais en insistant bien sur ce recours à la vape uniquement dans ce but très précis d’arrêt du tabac !

Que disent les organismes de la santé à propos de l’effet passerelle ?

La vape a ses adeptes, mais également ses détracteurs. Pour les premiers, on peut parfois entendre que puisque l’e-cigarette est moins dangereuse que le tabac, elle est une alternative toute trouvée. Chez les seconds, il est fréquent de trouver des rapprochements entre tabac et cigarette électronique, mettant les deux presque sur un pied d’égalité. Comme souvent, la vérité est bien plus nuancée que ça !

La démocratisation de la vape n’est pas vue sous d’un bon œil par certains organismes, comme c’est le cas de l’OMS. L’Organisation Mondiale de la Santé n’est pas convaincue par la cigarette électronique, arguant que “Les produits du tabac et les inhalateurs électroniques de nicotine présentent tous deux des risques pour la santé. L’approche la plus sûre consiste à n’utiliser ni l’un ni l’autre.“ 

Effectivement, le mieux est bien sûr de ne pas fumer ni de vapoter, mais que faire quand la dépendance à la nicotine est très forte et que les substituts classiques ne fonctionnent pas ? 

L’OMS a même demandé de traiter la cigarette électronique comme le tabac et considère la vape comme un facteur potentiellement déclencheur du tabagisme. À côté de ça, une étude de l’Office Parlementaire a conclu que “les émissions produites par les cigarettes électroniques sont moins nocives que la fumée du tabac“ et a invalidé la théorie de l’effet passerelle en expliquant que “les vapoteurs adultes sont en très grande majorité des fumeurs ou ex-fumeurs“.

Toutefois, la puff est malgré tout utilisée chez les jeunes, notamment des jeunes qui ne fumaient pas auparavant. Ainsi, selon une étude de l’Alliance contre le Tabac, 13% des adolescents interrogés (ceux-ci ayant entre 13 ans et 16 ans) ont déjà utilisé une puff et 28% d’entre eux ne fumaient pas auparavant. De quoi motiver l’association qui prône l’interdiction de la puff étant donné son adoption par des adolescents parfois très jeunes.

L’ANSES a de son côté voulu en savoir plus sur les Français et Françaises qui vapotent en interrogeant 1000 personnes en 2020.

Cela a permis de constater que pour la France :

  • 63% des personnes qui vapotent fument encore (dont une sur deux quotidiennement)
  • 34% des personnes qui vapotent uniquement fumaient auparavant
  • 3% des personnes qui vapotent n’ont jamais fumé, ou ont fumé juste une fois pour essayer

Infographie du tabagisme chez les vapoteurs

Dans un autre document, l’ANSES explique que : “Il existe, tout de même, une faible proportion de vapoteurs n’ayant jamais fumé (3 %) : ils se distinguent par leur âge (18-34 ans) et leur moindre ancienneté dans le vapotage (moins de 1 an). Ces vapoteurs semblent toutefois pratiquer le vapotage dans un but récréatif, dépourvu de nicotine.“

Si on s’en tient à cette étude, on peut se dire que la grande majorité des vapoteurs et vapoteuses sont d’anciens fumeurs et d’anciennes fumeuses. Mais, il y a un mais ! Il ne s’agit que d’une étude parmi tant d’autres. Et toutes n’ont pas les mêmes résultats, surtout si l’on s’attache à la pratique du vapotage chez les jeunes.

Vapoter conduit-il vraiment à fumer ?

Une chose est sûre : il ne faut jamais vapoter si l’on ne fume pas. Jamais ! Pourquoi ? Parce que se mettre à utiliser une cigarette électronique n’est pas anodin. Pour la santé déjà, car nos poumons sont faits pour respirer de l’air, pas de la vapeur (même si elle n’en est pas réellement) d’e-liquide. Eh oui, même les puffs sans nicotine ont un impact sur la santé en faisant passer des substances irritantes comme le propylène glycol dans les poumons, sans parler de potentielles autres substances qui pourraient être dangereuses.

Mais ce n’est pas tout ! Vapoter, c’est aussi développer une habitude du geste ainsi que des habitudes sociales (par exemple vapoter en groupe, lors de soirées ou en buvant un verre en terrasse). Des petites habitudes qui peuvent paraître anodines, mais qui sont bien difficiles à abandonner une fois installées.

Évidemment, vapoter avec du e-liquide nicotiné est encore pire, car en plus d’une dépendance psychologique, une dépendance physique s’installe. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la nicotine est très addictive ! Il est donc possible de dire que oui, en théorie, un jeune qui se met à vapoter et qui devient dépendant à la nicotine risque de se mettre à fumer à un moment donné. Les raisons sont multiples : l’oubli de la cigarette électronique chez soi qui pousse à accepter une cigarette pour combler le manque de nicotine, le fait de se dire que quitte à consommer de la nicotine via la vape, autant en consommer par le biais de cigarettes… Bref, le risque est là !

Mais les études, elles aussi, sont bien présentes ! L’effet passerelle est-il vérifiable et, s’il l’est, dans quelle mesure l’est-il ? C’est là que les choses se corsent, car les études montrent des résultats différents selon les pays dans lesquelles elles sont réalisées. Sans compter que certaines études n’ont pas forcément les mêmes résultats au sein de pays identiques ! Inutile de vous en citer 50 pour défendre l’effet passerelle ou vouloir l’infirmer. Ce qui compte, ce n’est l’avis que l’on s’en fait, mais la prévention.

L’effet passerelle : mythe ou réalité ?

Pour le Haut Conseil de la Santé Publique, l’HCSP, dans son rapport intitulé Avis relatif aux bénéfices-risques de la cigarette électronique, la question évaluative 3 nous interpelle : “Le vapotage peut-il constituer une porte d’entrée dans le tabagisme pour les jeunes non-fumeurs ?“. On y apprend que de nombreuses études entrent en contradiction les unes avec les autres. Pour l’HCSP, “Ces discordances pourraient enfin être expliquées par des différences de contexte. En particulier, il est possible que les relations SEDEN/tabac soient différentes entre des contextes à faible consommation de tabac chez les jeunes (comme aux USA) et des contextes à forte consommation de tabac (comme en France).“

En ce qui concerne la France, l’HSCSP tient les propos suivants : “On pourrait en effet émettre l’hypothèse d’une interaction avec la prévalence, c’est-à-dire que dans les pays à faible consommation de tabac, les SEDEN représenteraient une porte d’entrée dans un processus de consommation (mimétisme social etc : cf. schéma), alors que dans les pays à forte consommation de tabac, elle représenterait une alternative.“

Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), on note une baisse des ventes de cigarettes et une diminution du tabagisme chez les jeunes : “Les volumes de tabac vendus dans le réseau des buralistes ont diminué de 7 % en 2023 par rapport à 2022 (à nombre de jours de livraisons équivalents). Les prévalences tabagiques chez les jeunes sont les plus basses jamais observées depuis vingt ans.“

Rappelons toutefois qu’en France, le tabagisme est toujours très élevé, avec plus de 3 adultes sur 10 qui fument (chiffres du Baromètre de Santé Publique France de 2022). Encore 24,5% des adultes français fument chaque jour. Bien que ces chiffres diminuent au fil des ans, ils restent encore très élevés compte tenu des risques liés au tabac, qui tue une personne qui en consomme sur deux.

Si certaines études laissent à penser que le risque de se mettre à fumer augmente à cause de la cigarette électronique, d’autres suggèrent, qu’au contraire, la consommation de tabac diminue du fait que les personnes qui se mettent à vapoter le font au lieu de se mettre à fumer. Quoi qu’il en soit, la vérité, c’est vous qui la détenez : vous seul(e) pouvez choisir de ne pas fumer !

On le répète : si vous ne fumez pas, ne vous mettez ni à la cigarette électronique, ni au tabac. Si vous fumez, faites-vous accompagner pour réussir à vous en sortir. S’il le faut, passez par la cigarette électronique, mais surtout arrêtez complètement de fumer. Même une seule clope de temps en temps provoque des désastres sur la santé qu’il est pourtant possible d’éviter en ne fumant plus du tout. Enfin, si vous optez pour la vape, pensez à arrêter son usage dès que vous vous en sentirez capable. Allez-y progressivement, étape par étape, en baissant d’abord le taux de nicotine contenu dans vos flacons d’e-liquide, puis en vapotant de moins en moins.

Si dans votre entourage se trouvent des adolescent(e)s, faites de la prévention en leur expliquant les dangers de l’addiction et incitez-les à ne pas fumer et à ne pas vapoter, même des puffs sans nicotine. Espérons que, dans le futur, l’effet passerelle ne soit plus qu’un mythe et que la dépendance à la nicotine ne soit plus qu'un lointain souvenir !

Publié dans: Santé
carole chenais
Lorsque j’ai découvert la vape en 2010, j’ai rapidement saisi l’impact positif que la cigarette électronique pouvait avoir sur la santé des fumeurs et de leur entourage, mais aussi sur l’environnement. Je suis heureuse de pouvoir participer via Nicovip à la lutte contre le tabagisme ! À titre personnel, j’apprécie les mods aux lignes épurées comme la superbe box Gen S 220W Vaporesso. Côté vape juice, je ne jure que par les e-liquides bio et les saveurs complexes. Le tout sans nicotine ! De temps en temps, j’apprécie de vapoter du CBD pour savourer un moment de détente en toute tranquillité !

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