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L’OMS demande à traiter la cigarette électronique comme le tabac

L’OMS demande à traiter la cigarette électronique comme le tabac

calendrier Publié le 14/12/2023
calendrier Modifié le 26/07/2024
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Si l’on se fie à son dernier communiqué de presse, paru le 14 décembre 2023, l’OMS invite les États à travers le monde à traiter la cigarette électronique comme le tabac afin de protéger les enfants. Décryptage d’une actualité qui est bien partie pour faire débat.

L’OMS demande une action urgente pour encadrer la cigarette électronique

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pour but “d'amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible” et œuvre en ce sens depuis 1948. Cette agence dépend de l'Organisation des Nations unies (ONU) et compte 194 États membres. Aujourd’hui, soit le 14 décembre 2023, l’OMS a appelé à la protection des enfants face à la cigarette électronique en publiant un communiqué de presse intitulé “Une action urgente est nécessaire pour protéger les enfants et les empêcher d’adopter la cigarette électronique”.

Dans ce communiqué, on peut lire le témoignage du Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS : “Les enfants sont sollicités et piégés dès leur plus jeune âge pour qu’ils utilisent des cigarettes électroniques et ils risquent de devenir dépendants à la nicotine”.

Le Docteur Ruediger Krech, Directeur du Département Promotion de la santé à l’OMS, va de son côté encore plus loin : “Les cigarettes électroniques ciblent les enfants par le biais des médias sociaux et des influenceurs […] On observe une augmentation alarmante de l’utilisation de la cigarette électronique chez les enfants et les jeunes, avec des chiffres supérieurs à ceux des adultes dans de nombreux pays”.

L’Organisation mondiale de la Santé poursuit son communiqué par une série de conseils de mesures que les différents pays à travers le monde pourraient adopter, comme nous allons le voir juste après.

Quelles sont les recommandations de l’OMS pour empêcher les enfants de vapoter ?

Selon l’OMS, le marché de la vape réalise “un marketing agressif auprès des jeunes”. Pour rappel, la publicité pour les produits du vapotage est interdite en France, au même titre que pour le tabac. La France ne semble donc pas être concernée.

L’OMS recommande aux pays qui n’ont pas instauré d’âge minimum pour acheter des produits de vapotage de remédier à ce problème, ce qui est totalement compréhensible. En France, l’âge minimal pour acheter des e-cigarettes et des e-liquides est 18 ans. Bien évidemment, ces produits sont uniquement destinés aux fumeurs et fumeuses, et totalement déconseillés aux personnes qui ne fument pas.

Une autre recommandation est de mettre en place une interdiction de tous les arômes. On imagine que cela entend tous les arômes, à l’exception de l’arôme de tabac. En France, l’interdiction des arômes fait d’ores et déjà débat, malgré des études montrant l’intérêt potentiel des arômes dans la réussite du sevrage tabagique.

L’OMS va même plus loin en demandant une réglementation des cigarettes électroniques afin qu’elles soient vendues au titre de médicaments, ce qui entraînerait probablement une délivrance sur ordonnance et un achat en pharmacie. Un conseil qui laisse perplexe quand on lit un peu plus haut dans le communiqué que la vape a un “effet néfaste sur la santé de la population”. Si c’est le cas, pourquoi recommander d’en faire un médicament ?

Avis de l'OMS sur la cigarette électronique

L’OMS confond industrie du tabac et marché de la vape

Là où le bât blesse de nouveau, c’est quand l’OMS tend à mettre dans le même panier la vape et l’industrie du tabac. On cite : “L’industrie du tabac tire profit de la destruction de la santé et utilise ces nouveaux produits pour obtenir une place à la table des décideurs aux côtés des gouvernements afin de faire pression contre les politiques de santé. L’OMS est préoccupée par le fait que l’industrie du tabac finance et encourage l’utilisation de fausses preuves pour affirmer que ces produits réduisent les risques, tout en faisant une promotion intensive de ces produits auprès des enfants et des non-fumeurs et en continuant à vendre des milliards de cigarettes.”

Pourtant, les cigarettiers sont loin d’être à l’origine des modèles de cigarettes électroniques. On trouve sur le marché par exemple la VEEV de Philip Morris (à l’origine notamment de Marlboro), le vape pen Blu d’Imperial Brands PLC et la Vype de British American Tobacco. Les marques les plus connues de matériel de vape, comme Vaporesso, Voopoo, GeekVape, Smok ou encore Eleaf n’ont rien à voir avec l’industrie du tabac. De même que les fabricants d’e-liquides, qui sont majoritairement français sur notre boutique en ligne Nicovip, avec des sociétés comme Liquideo, Roykin, Végétol, Savourea… À noter que Nicovip ne commercialise aucun produit au tabac chauffé comme l’Iqos du cigarettier Philip Morris. Bien entendu, il ne s’agit que de notre cas en particulier, mais il est important de le préciser.

Pour ce qui est des études, nombre d’entre elles ont été réalisées par des scientifiques, sans conflit d’intérêt ni financement par l’industrie du tabac. On peut citer une étude britannique récente, financée par le Conseil de la recherche médicale, qui démontre l’intérêt des arômes et de la cigarette électronique dans l’arrêt du tabac.

On peut également citer la méta-analyse de Cochrane, qui a analysé 319 études et qui a écarté celles présentant un biais, pour en conclure que la cigarette électronique serait plus efficace que les patchs à la nicotine. Et ce n’est pas tout ! En France, l’Office parlementaire a réalisé sa propre étude et en est venu à la conclusion suivante : “La plupart des experts s’accordent pour affirmer que les émissions produites par les cigarettes électroniques sont moins nocives que la fumée du tabac.”

Si l’on ne nie à aucun moment les dangers potentiels de la vape, il reste primordial de rappeler que celle-ci reste moins dangereuse que le tabac, qui tue un fumeur sur deux. L’objectif n’est pas de remplacer la cigarette au tabac par l’e-cigarette, mais bien que cette dernière serve d’aide au sevrage tabagique et d’aide au sevrage nicotine (puisqu’elle donne la possibilité de diminuer progressivement le dosage de nicotine des e-liquides) afin de ne plus avoir de dépendance physique et ainsi être en mesure d’arrêter toute dépendance. Et donc d’arrêter à terme de vapoter !

La lutte contre le tabac ne doit pas devenir la lutte contre la vape

On peut légitimement se poser une question après avoir relu attentivement le communiqué de presse de l’OMS : pourquoi demander des mesures si restrictives envers la vape, sans demander qu’il en soit de même avec le tabac ?

Néanmoins, l’OMS alerte sur l’importance de protéger les enfants face à la cigarette électronique, ce qui est tout à fait juste. On le répète : aucun mineur ne doit pouvoir se procurer de produits pour le vapotage et ceux-ci doivent rester cantonnés à une utilisation en tant qu’aide au sevrage tabagique, en visant un arrêt total du tabac. Par ailleurs, la vaporette ne doit également pas être utilisée par les femmes enceintes, comme nous l’avons écrit noir sur blanc sur notre blog il y a déjà des années.

On ne peut que rejoindre la volonté de l’Organisation mondiale de la Santé de protéger les enfants face aux risques que représentent la vape pour eux. Il existe un danger réel pour tous les jeunes (ainsi que les majeurs non fumeurs) de devenir accros à la nicotine et de se tourner vers le tabac à un moment donné pour combler cette addiction à la nicotine.

Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que la cigarette électronique aide réellement des fumeurs et fumeuses à arrêter de fumer. Rien qu’en France, ce serait plus de 1,6 million de personnes qui auraient arrêté de fumer grâce au vapotage. Sans la vape, auraient-elles réussi ?

Pour conclure, sachez qu’encore 1,3 milliards de personnes fument du tabac à travers le monde. Ce chiffre vient de l’Organisation mondiale de la Santé elle-même. 8 millions de fumeurs et fumeuses meurent chaque année du fait de leur tabagisme. Le tabagisme passif fait de son côté 1,2 millions de morts par an, dont 65 000 enfants par an.

La vape n’est pas la solution miracle à ce désastre qui cause autant de décès. Mais si elle ne permettait de sauver ne serait-ce qu’une partie infime de ces morts, enfants et adultes, ce serait déjà un pas en avant dans la lutte contre le tabac.

Publié dans: Actualités
carole chenais
Lorsque j’ai découvert la vape en 2010, j’ai rapidement saisi l’impact positif que la cigarette électronique pouvait avoir sur la santé des fumeurs et de leur entourage, mais aussi sur l’environnement. Je suis heureuse de pouvoir participer via Nicovip à la lutte contre le tabagisme ! À titre personnel, j’apprécie les mods aux lignes épurées comme la superbe box Gen S 220W Vaporesso. Côté vape juice, je ne jure que par les e-liquides bio et les saveurs complexes. Le tout sans nicotine ! De temps en temps, j’apprécie de vapoter du CBD pour savourer un moment de détente en toute tranquillité !

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